En ces grands temps d’incertitude, plusieurs se demandent que faire avec leur projet d’immigration.

Faut-il amorcer les démarches ?

Faut-il les reporter à plus tard ?

Cet article ne vous donnera pas la réponse à vos questions puisqu’il s’agit avant tout d’un choix personnel qui sera basé sur votre réalité propre. Il vous donnera cependant peut-être matière à réfléchir !

S’il est vrai que les premiers mois de la pandémie ont généré un retard dans le traitement des demandes de la part du gouvernement du Canada, ce dernier entend se rattraper ! En effet, dans la récente annonce de son Plan pluriannuel des niveaux d’immigration 2021-2023, le Canada a annoncé qu’il accueillera 401 000 nouveaux résidents permanents en 2021, 411 000 en 2022 et 421 000 en 2023. Pour 2021, près de 58% des personnes attendues seront issues des programmes de l’immigration économique, près de 26% relèveront des programmes du regroupement familial alors que près de 15% d’entre elles seront des réfugiées et des personnes protégées. Cet élan de la part du gouvernement canadien a d’ailleurs marqué le début de l’année, ce dernier ayant acheminé 4 750 invitations à présenter une demande de résidence permanente dans la catégorie de l’expérience canadienne le 7 janvier dernier !

Le Québec, conscient de ses enjeux démographiques et de la rareté de la main d’œuvre frappant plusieurs secteurs d’activités, a également annoncé qu’il comptait délivrer entre 26 500 et 31 200 certificats de sélection du Québec au sein des catégories relevant de ses pouvoirs de sélection.

Quant aux personnes déjà présentes au pays, le Canada a mis sur pied un certain nombre de programmes visant à amoindrir les impacts du retard de traitement des demandes sur les demandeurs. Ainsi, alors que le règlement sur l’immigration ne prévoit normalement qu’une période de 90 jours pour rétablir son statut temporaire, la politique d’intérêt public mise en place en juillet 2020 et renouvelée le 1er janvier 2021 accordera plus de temps aux résidents temporaires dont le statut a expiré ou expirera entre le 30 janvier 2020 et le 31 mai 2021 afin de rétablir leur statut; ils auront ainsi jusqu’au 31 août 2021 pour déposer leur demande de rétablissement de statut. 

De plus, les anciens titulaires d’un permis de travail présentant une demande de permis de travail liée à un employeur précis sont autorisés à travailler en attendant de recevoir la décision relative à leur demande. 

De la même façon, dans le but de retenir les étudiants internationaux et de les convaincre de s’installer au Canada de façon permanente, les anciens étudiants étrangers qui sont ou étaient titulaires d’un permis de travail postdiplôme (PTPD) pourront désormais demander un permis de travail ouvert. Ce nouveau programme, qui sera ouvert à compter du 27 janvier 2021, permettra aux étudiants qui n’auront pu acquérir l’expérience de travail nécessaire à l’appui d’une demande de résidence permanente de le faire, en leur permettant de demeurer 18 mois supplémentaires au pays. 

Pour certains, cette drôle que parenthèse que nous vivons tous leur permettra de s’offrir une remise en question face à leur projet et de revenir aux questions qui le motivent : pourquoi souhaitez-vous quitter votre pays d’origine ou de résidence ? Pourquoi avoir choisi le Canada ? Quelles seront vos opportunités d’emploi au Canada ? Vos études seront-elles reconnues ? Quelles démarches devez-vous mener pour qu’elles le soient ? Comment projetez-vous votre intégration à la culture canadienne ? 

En conclusion, il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour faire un pas vers une direction qui nous semble être la bonne. Si votre motivation face à votre projet d’immigration n’a pas été attaquée elle-même par le virus, le système canadien saura la recevoir.